Micro-aventure : bivouac sur le Plateau des Lacs

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Début juillet 2021, Isère, France.

Vous pensez qu’après le Tour de Belle-île, le début du GR34 et celui du GR4, j’ai eu ma dose de randonnées, de grands espaces et d’air frais pour un long moment et que je suis rentrée tranquillement chez moi pour reprendre le boulot plus sereinement ? Ce serait mal me connaître ! 😉

J’ai encore une aventure à vivre avec mon amie Marion : en 2020, on avait prévu de participer à la plus grande course en stop du pays, connue sous le nom de la Mad Jacques, reportée pour cause d’une certaine pandémie ; en 2021, on a donc pensé qu’on rejoindrait l’épopée dans les montagnes pour le Trek Diois, mais on a dû annuler aussi à cause des dates d’examens de fin de formation de Marion – on garde l’idée pour une prochaine fois ; comme on voulait quand même se voir, on a organisé notre propre trek dans les montagnes avec nuits en bivouac, dans un lieu que j’avais adoré : le plateau des lacs.

Forte de ma propre découverte des lieux l’été précédent et des informations récoltées sur le blog de Clara, je retrouve Marion à la gare TGV de Valence en début d’après-midi et nous allons directement garer la voiture au parking du Lac du Poursollet, d’où part le sentier vers le Plateau des Lacs et le Massif du Taillefer. Équipement et nourriture pour 3 jours de randonnée / 2 nuits en bivouac dans nos sacs à dos, on entreprend les premiers kilomètres avec enthousiasme : le temps est magnifique, la vue dégagée et on a même la surprise d’apercevoir des restes de névés en chemin comme sur les sommets qui nous entourent. On décide rapidement d’établir notre premier bivouac au bord du Lac Fourchu, le plus étendu et photogénique, face aux montagnes et donnant plein ouest vers le coucher du soleil. On en fait donc doucement le tour en nous émerveillant des couleurs des fleurs, des cris des marmottes – on arrive même à en voir quelques unes un peu moins effarouchées -, des points de vue incroyables et du reflet des montagnes dans l’eau du lac. Le massif du Taillefer nous entoure de sa majesté. C’est un vendredi après-midi, nous sommes seules pour profiter du spectacle.

Pour un bivouac réussi :

• monter la tente juste avant le coucher du soleil et la démonter dès le lever du soleil,
• feux de camps interdits,
• utiliser des produits écologiques si vous vous baignez et faites la vaisselle (ou rester naturel.le.s et ne rien utiliser !),
• faire ses besoins en creusant un trou (bien le recouvrir ensuite et emporter le papier toilette avec soi) à au moins 200 m. de tout point d’eau,
• éviter les bruits intempestifs qui pourraient gêner la faune locale,
• ne laisser aucune trace,
• et CONTEMPLER, bien sûr !

L’endroit est parfait : on arrive à se mettre à l’eau malgré la fraîcheur, on prend des photos incroyables alors que les nuages commencent à s’amonceler au-dessus de nos têtes, on essaie d’éviter les moustiques pendant notre dîner d’un repas Voyager Adventure Food, on profite du moment toutes les 2 pour papoter de tout et de rien face au soleil qui finalement se cache derrière les nuages, avant de se glisser dans nos sacs de couchage pour une nuit aux sons de la nature.

Au petit matin, une pluie fine nous réveille, le temps a tourné plus vite que prévu et les nuages ne font qu’annoncer une météo plus capricieuse pour le reste du week-end ; il semble donc plus judicieux de renoncer à notre tour du Taillefer pour redescendre tranquillement avant l’orage. On replie donc la tente et reprenons le sentier vers la vallée ; il y a une petite auberge au début du sentier : la tarte aux myrtilles y est délicieuse, parole de gourmandes ! On a encore juste le temps de faire le tour du Lac du Poursollet avant que la pluie, le tonnerre et les éclairs ne tombent en trombes sur la voiture et la route du retour.

Quelques heures plus tard et autant de kilomètres plus au sud, nous avons la chance de retrouver le soleil réchauffant les champs de lavande de Valensole, dans les Alpes de Haute Provence (04), où nous faisons une pause bucolique avant de terminer le week-end à la maison.

Même si notre sortie a été écourtée, j’en ai une nouvelle fois apprécié chaque instant et adoré qu’on trouve d’autres activités à faire de manière impromptue. Nous reste à réfléchir à la prochaine aventure que Marion et moi partagerons ensemble !

Bons chemins !

[English]

Early July 2021, Isère, France.

You’d think that after hiking Belle-île Loop, the beginning of GR34 and that of GR4, I’d have had enough of being on trail, in the midst of beautiful landscapes and fresh air, would have gone back home and work relaxed and serene, right ? But, you know me better than that, don’t you ? 😉

I have yet another adventure to live, with my friend Marion this time : in 2020, we had planned to participate in France’s biggest hitch-hiking race, known as la Mad Jacques, which was postponed because of a certain pandemic ; in 2021, we thought about joining the epic Diois trek mountain journey instead, but we also had to cancel it because of Marion’s final exams – idea duely noted for another time ; since we still wanted to see each other, we organized our very own trek in the mountains with bivouac, in a place I really enjoyed before : the Lake Plateau.

Strengthened by my personal discovery of the spot the previous summer and informations I collected on Clara’s blog, I meet up with Marion at Valence TGV train station one early afternoon, from where we go straight to Poursollet Lake parking lot, trailhead to the Lake Plateau and Taillefer mountain range. Our equipment and food for a 3-day hike / 2 nights-out trip in our backpacks, we start hiking with enthusiasm : the weather is gorgeous, we can enjoy the view as far as the eye can see and there’s even some lasting snow patches on the way and up on the mountains all around us. We quickly decide to set camp by Lake Fourchu, the bigest and most photogenic one, at the foot of the mountains and facing directly west towards the setting sun. We follow the trail around it, marveling at the colorful flowers, the cry of groundhogs – we even catch sight of some less shy -, breath-taking views and reflections of the mountains in the lake. Taillefer mountain range surrounds us with majesty. It is Friday afternoon, we’re on our own to enjoy nature’s show.

For a successful bivouac :

• set up your tent a short time before sun-down and pack it up at sunrise,
• campfires are forbidden,
• use eco-friendly products if you take a dip and wash your dishes (or stay natural and don’t use any !),
• do your business by digging a hole (cover it up properly afterwards and take your toilet paper back with you) at least 220 yd. away from any water source,
• avoid making inopportune noises that might disrupt the local fauna,
• leave no trace,
• and CONTEMPLATE, of course !

The place is perfect : we take a dip in spite of the water being so cold, we shoot incredible photos while clouds gather up above our heads, try to avoid mosquito bites while having dinner from a Voyager Adventure Food freeze-dried pack, we enjoy the moment together talking about anything and everything facing the sun hiding behind the clouds, before eventually slipping into our sleeping bags for a night at the sound of nature.

In the early morning, a fine drizzle wakes us up, the weather changed faster than planned and the clouds announce more unpredictability for the rest of the wekend ; it sounds wiser to give up on our loop around Taillefer mountain to head back down before the rain storm. The tent is quickly stowed away and we hit the trail towards the valley ; there’s a small inn at the trailhead : they bake the bestest blueberry pie ever, I swear ! We have enough time to hike around Poursollet lake before rain, thunder and lightenings strike hard on the car and the road back home.

A few hours later and hundreds miles further south, we’re lucky to find the sun shining over the lavender fields of Valensole, in the Alpes de Haute Provence department (04), where we take a bucolic break before spending the rest of the weekend in Aix-en-Provence.

In spite of our adventure being cut short, I’m once more happy to have lived it and enjoyed every moment fully. Now, let’s think of the next adventure Marion and I could share !

Happy trails !

[Español]

Inicio de julio 2021, Isère, Francia.

Pensarán que después de la Vuelta de Belle-île, el inicio del GR34 y lo del GR4, estoy harta de las caminatas, de los grandes espacios y del aire fresco, que puedo regresar a casa y a trabajar tranquila y ligeramente. ¿ Me conocen mejor que eso, cierto ? 😉

Tengo una aventura más que vivir, con mi amiga Marion esta vez : en 2020, habíamos pensado participar en la carrera a dedo más grande de Francia, conocida como la Mad Jacques, pospuesta en otro momento por cierta pandemia ; en 2021, pensamos unirnos a la odisea en las montañas para el Trek Diois, pero también tuvimos que cancelar por los exámenes de fin de año de formación de Marion – se guarda la idea para otro momento ; como queríamos vernos todavía, organizamos nuestro propio trek en las montañas con noches de vivaque, en un lugar que me encantó antes : la meseta de los lagos.

Confiando en mi experiencia ahí el verano anterior y las informaciones recoltadas en el blog de Clara, encuentro a Marion en la estación de tren de Valence TGV al inicio de una tarde, de donde vamos directo al estacionamiento del Lago Poursollet : de ahí sale el sendero hacia la Meseta de los Lagos y el Macizo Taillefer. Con el equipo y la comida para 3 días de caminata / 2 noches de vivaque en las mochilas, empezamos a caminar con mucho entusiasmo : el clima está perfecto, las vistas increíbles y también vemos con sorpresa neveros en el sendero como en las faldas de las montañas que nos rodean. Decidimos rápidamente que acamparemos en la orilla del lago Fourchu por nuestra primera noche, el más grande y fotogénico, frente a las montañas y mirando al oeste para el atardecer. Le damos la vuelta tranquilamente, admirando las flores coloridas, escuchando los gritos de las marmotas – hasta podemos ver algunas, menos salvajes -, puntos de vista increíbles y el reflejo de las montañas en el agua cristalino del lago. El macizo del Taillefer nos rodea de su majestad. Es viernes en la tarde, no hay nadie más para disfrutar del espectáculo.

Para un vivaque exitoso :

• colocar la carpa justo antes del atardecer y desarmarla al amanecer,
• fogatas prohibidas,
• utilizar productos ecológicos cuando se clavan al agua o lavan sus platos (¡ o quedarse naturales y no usar nada !),
• hacer sus necesidades cavando un hueco (taparlo correctamente después y llevarse el papel higiénico) a lo menos 200 m. de cualquier punto de agua,
• evitar ruidos inoportunos que podrán molestar la fauna loca,
• no dejar huellas,
• y CONTEMPLAR, ¡ claro !

El lugar es perfecto : logramos echarnos un chapuzón a pesar del agua muy fresco, sacamos fotos magníficas mientras las nubes amontonan en el cielo, nos comen los mosquitos cuando cenamos de una comida Voyager Adventure Food, disfrutamos del momento a solas para hablar de todo y nada frente al sol que termina su día atrás las nubes, antes de meternos en nuestro eslipin para una noche al sonido de la naturaleza.

Al amanecer, la llovizna nos despierta, cambió el clima más rápidamente que previsto y las nubes solamente anuncian peor para lo que sobra del fin de semana ; parece más sensato renunciar a nuestra vuelta del Taillefer para regresar en el valle antes de que caiga la tormenta. Desarmamos la carpa y seguimos el sendero de vuelta ; una pequeña albergue se ubica al inicio del sendero : ¡ su tarta de arándano es la mejor del mundo, se lo juro ! Tenemos tiempo para darle una vuelta más al lago Poursollet antes de que la lluvia, los truenos y relámpagos rodeen el valle, el auto y parte de la ruta.

Unas horas más tarde y tantos kilómetros más al sur, tenemos suerte de reencontrar el sol por encima de los campos de lavanda en Valensole, en el departamento de los Alpes de Haute Provence (04), donde hacemos una pausa bucólica antes de regresar en Aix-en-Provence para terminar el fin de semana en casa.

A pesar de acortar nuestra aventura, estoy feliz de que pudimos difrutarla al máximo e inventar otros momentos de manera inesperada. Ahora, ¡ nos falta buscar la próxima que compartiremos juntas, Marion y yo !

¡ Buen camino !