Don’t Look Down! … So, we went Ice-climbing!

(voyez plus bas pour la version française – scroll down for the english version)

Bueno, no soy una profesional.  Nunca había hecho escalada en el hielo antes.

Sin embargo, porque ya estabamos entrenando para nuestra ascensión del Mt Blanc, parte del ejercicio era de llegar al Aiguille du Midi (3.842 m.), encima de Chamonix, aclimatarnos ahí por un día y entrenar a la escalada en el hielo al día siguiente.  Todas las actividades de montañismo alrededor del Mt Blanc son sumamente controladas y no puedo decirlo suficiente, pero si tampoco son profesionales, nunca deberían arriesgarse ahí por su propia cuenta.

Como mi hermano ya subió el Mt Blanc en 2014, tiene contactos en la ciudad; nos encontramos con Kevin por primera vez en 2015 mientras preparabamos nuestra ascensión en aquel momento y naturalmente, volvimos a verlo este año.  Profesional, considerado, siempre conciente del bienestar de los demás, salud, forma física y aptitudes en montaña, Kevin es EL guía en quien confío para acompañarme hasta la cumbre – el día en que la montaña misma me deja ir.

Pero, por el momento, déjenme contarles una pequeña historia de un día típico de escalada en el hielo:

Pasamos nuestro primer día al Aiguille du Midi, aclimatándonos.  Mientras nuestros cuerpos se acostrumbraban a las temperaturas y a las alturas, producían más glóbulos rojos y nuestros corazones se acostumbraban a menos oxígeno en el aire, nosotras caminamos tranquilamente a través del museo.  También tomamos el « Paso en el Vacío, » la caja de vidrio sobresaltando las montañas.  Al mismo tiempo, pudimos ver a algunas cordadas ya entrenando a la escalada en el hielo y/o en camino hacia la cumbre del Mt Blanc via el sendero de las 3 cumbres.

Compramos el Mont Blanc multipass de antemano.  Permite usar el servicio de teleférico del Valle de Chamonix con descuento en un tiempo impartido entre varios días y varias semanas.

Para la escalada en el hielo, se necesitan cascos, arnés de seguridad, piolet, zapatos de alpinismo duros e impermeables y crampones.  También, aunque sea verano ahí en Chamonix, el clima varia mucho en altitud.  Nos procuramos lentes de sol adecuadas contra el reflejo del sol en la nieve, gorro, guantes (que sirven los objetivos del día: impermeables, a prueba del viento y que permiten un buen agarre de las rocas), pantalones impermeables, chamarra de pluma bajo la a prueba del viento, calcetines calientes.

Así es que, el miércoles en la mañana, Kevin, Ethel y yo nos subimos con la primera gondola del teleférico.  Armamos todo el equipo mientras estabamos en el túnel de llegada justo debajo de la gondola y nos dirigimos hacia la cresta.  De inmediato, sentí una ráfaga de adrenalina correr en mis venas.  Es una cosa de no tener miedo de las alturas en general pero toda otra cuando estamos parados en una cresta cubierta de nieve, con solo 30 cms de ancho donde pisar y laderas peligrosamente vertiginosas de ambos lados.

Al inicio, planeamos un entrenamiento en la Cresta de los Cósmicos (la foto panorámica de la 4rta linea aqui debajo – ¿ven el puntito rojo en el primer plano en el medio?  ¡Pues, es otro montañista!) pero nos decidimos por una un poco menos técnica, justo debajo de ésa.

No estoy muy flexible a pesar de todo el yoga que intento hacer y la Cresta À Laurence me llevó a mis límites mientras Kevin y Ethel parecían brincar de una roca a la otra como cabritos.  Siempre tener la cuerda tensa, cuidar donde pongo las manos, mirar alrededor para encontrar el mejor punto de apoyo para los pies, respirar en las alturas sin empañar mis lentes, ignorar el frío y seguir adelante son todas las pequeñas pero importantes tareas que tuve que enfocarme en hacer en poco tiempo.  Nuestra ascención de 2 horas pasó casi perfectamente hasta que me diera cuenta de que había golpeado mi mano un poco fuerte en algún momento y que todavía me dolía bastante el meñique izquierdo.  Sin pensarlo más, llegamos al Refugio de los Cósmicos, armamos los crampones de vuelta y empezamos a subir la cresta cubierta de nieve de vuelta al desembarcadero de Aiguille du Midi.  Respirar más rápido, caminar más lento, nunca pararse, no mirar hacia abajo.  Una y otra vez.  Hasta llegar arriba.

Un chocolate caliente cuando llegamos y un helado una vez de vuelta en la ciudad nos permitieron de recomponernos.  Nuestro día épico todavía terminó con mi meñique siendo roto (nada que me impidiera seguir adelante, por suerte) y las noticias de que el clima iba empeorando, lo que nos hizo reprogramar nuestra ascensión hasta la cumbre…

¿Han escalado en el hielo?  ¡Cuéntenme cuánto les gustó!

[Français]

Soyons clairs, je ne suis pas une professionnelle du tout.  Je n’avais jamais fait d’escalade sur glace auparavant.

Cependant, alors que nous nous entraînions pour notre ascension du Mt Blanc, une partie de l’exercice consistait à aller à l’Aiguille du Midi (3.842 m.), au-dessus de Chamonix, nous acclimater là-haut pendant une journée et y retourner faire un entraînement crampons aux pieds le jour suivant.  Toutes les activités de haute montagne autour du Mt Blanc sont sujettes à de fortes règlementations et je ne peux que vous redire combien il est important de les suivre et de ne pas vous y aventurer seul si vous n’êtes pas professionnel.

Puisque mon frère a réussi son ascension en 2014, il a des contacts en ville; on a rencontré Kevin pour la première fois en 2015 alors qu’on préparait déjà notre ascension à ce moment-là et on est naturellement retournées le voir cette année.  Professionnel, attentionné, attentif à votre bien-être, santé, forme physique et compétences en montagne, Kevin est LE guide en qui j’ai confiance pour m’accompagner jusqu’au sommet – le jour où la montagne elle-même me laissera faire.

Pour l’instant, voici simplement le déroulé d’une journée typique d’escalade en montagne:

On a d’abord passé une première journée à l’Aiguille du Midi pour nous acclimater.  Pendant que nos corps s’habituaient à l’altitude et aux températures, produisaient davantage de globules rouges et que notre rythme cardiaque s’acclimatait à moins d’oxygène dans l’air, on a lentement parcouru les dédales du musée.  On a également franchi « le Pas dans le Vide, » la cage de verre surplombant la vallée!  Et, alors qu’on jetait un œil un peu partout, on a pu apercevoir d’autres cordées qui s’entraînaient sur les flancs de l’Aiguille ou en route vers le sommet du Mt Blanc en passant par la route des 3 Monts.

On avait acheté notre Mont Blanc multipass en arrivant à Chamonix.  Il permet d’utiliser les services de téléphérique de la Vallée de Chamonix à prix réduits dans un laps de temps imparti de plusieurs jours à plusieurs semaines.

Escalader sur montagne enneigée implique un casque, un harnais, un piolet, des chaussures de randonnée en altitude dures et imperméables et des crampons.  Même si c’est l’été en bas à Chamonix, le climat peut changer énormément en altitude.  On a donc aussi prévu les lunettes de soleil adaptées au reflet du soleil sur la neige, un bonnet, des gants (adaptés à l’activité du jour: imperméables, coupe-vent et permettant d’agripper facilement les rochers), un pantalon imperméable, une veste en duvet sous un coupe-vent et des chaussettes chaudes.

Kevin, Ethel et moi sommes donc montés dans la première cabine du téléphérique ce mercredi matin-là.  On s’est arnachés dans le tunnel à l’arrivée de la télécabine en haut de la montagne et nous sommes dirigés directement vers l’arête.  Une bouffée d’adrénaline m’a immédiatement parcourue.  C’est une chose de ne pas avoir le vertige en général et complètement différent de se retrouver sur une arête couverte de neige, d’à peine 30 cms de large pour poser les pieds et des pentes dangereusement vertigineuses de deux côtés.

On avait d’abord prévu de s’entraîner sur l’Arête des Cosmiques (la photo panoramique du 4ème rang ci-dessus – vous voyez le petit point rouge au premier plan au milieu?  C’est bien un autre grimpeur!) mais on s’est finalement décidés pour une arête un peu moins technique juste en-dessous.

Je ne suis pas très souple malgré tout le yoga que j’essaie de faire et l’Arête d’À Laurence m’a poussée dans mes limites pendant que Kevin et Ethel semblaient sauter de rocher en rocher comme de vrais petits cabris.  Toujours garder la corde tendue, trouver les meilleures prises pour mes mains et mes pieds, respirer en altitude sans embuer mes lunettes, oublier le froid et continuer d’avancer sont autant de petites mais importantes tâches que j’ai dû apprendre à faire très vite.  Notre ascension de 2 heures s’est passée relativement bien jusqu’à ce que je me rende compte avoir cogné ma main un peu fort plus tôt et sentir une forte douleur dans le petit-doigt gauche.  Pas le temps d’y penser davantage, on est arrivés au Refuge des Cosmiques, remis les crampons et on est repartis sur la pente enneigée de retour vers l’entrée principale de l’Aiguille du Midi.  Respirer plus vite, marcher plus lentement, ne jamais s’arrêter, ne pas regarder en bas.  Encore et encore.  Jusqu’à arriver tout en haut.

Un chocolat chaud au sommet et une glace de retour en ville ont vite fait de nous faire retrouver nos esprits.  Notre folle journée s’est par contre terminée avec le petit-doigt cassé pour moi (rien qui m’empêchera de continuer, heureusement) et l’annonce du climat qui se détériore sur les prochains jours et qui nous a forcé à reprogrammer notre ascension à une date ultérieure…

Avez-vous déjà fait de l’escalade sur glace?  Avez-vous aimé?

[English]

Now, I’m no professional here.  I had never done ice-climbing before.

However, while we were training for our ascent of Mt Blanc, part of the exercise was to get to Aiguille du Midi (12.605 ft.), above Chamonix, acclimate there for a day and train at ice-climbing on the next.  Any mountaineering activity around Mt Blanc is highly regulated and I can not stress enough the fact that, if you’re not a professional, you should never venture out there on your own.

Since my brother climbed Mt Blanc in July 2014, he had contacts in town; we met with Kevin for the first time in 2015 as we were already preparing our climb and naturally came back to him this year.  Professional, thoughtful, ever careful of your well-being, health, fitness and mountaineering skills, Kevin is THE guide I’ll trust to get me to the summit – the day the mountain itself lets me.

For now, though, here’s a little story of a typical ice-climbing day:

We spent our first day at Aiguille du Midi, getting acclimated.  While our body adjusted to temperatures and altitude, produced more blood cells and our heart rate acclimated to less oxygen in the air, we slowly walked around the museum.  We even entered the « Step into the Void » glass box that overlooks the mountains!  And, while we were looking around, we caught a glimpse of those roped-parties already training at ice-climbing and/or on their way to the summit of Mt Blanc via the 3 peaks route.

We had bought our Mt Blanc multipass beforehand.  It allows you to use the gondola services of the Chamonix Valley at a discount price over a certain period of time, between a few days and a few weeks.

Ice-climbing means helmet, harness, ice ax, mountaineering waterproof hard shoes and crampons.  Also, it might be summertime down there in Chamonix but the weather changes quickly in altitude.  We needed sunglasses adapted against snow reflection, hat, gloves (a pair that fits the purposes of the day: waterproof, windproof and allowing easy gripging on the rocks), waterproof pants, down jacket below our windbreaker and warm socks.

And so Kevin, Ethel and I left with the first gondola on that Wednesday morning.  We geared up in the tunnel upon getting off at the top of the mountain and headed straight out to the ridge.  I immediately felt a rush of adrenaline going through my veins.  It’s one thing not to be afraid of heights in general but an altogether different one when standing on a ridge covered in snow, with only a 1 foot-large path to walk on and dangerously dizzying slopes on both sides.

We first had planned to train on the Cosmiques Ridge (4th row panoramic picture above – can you see the red dot in the middle, lower forefront? Yes, that’s right, it’s another climber!) but finally opted for a slightly easier one, right underneath the former.

I am not very flexible in spite of all the yoga I try to do, and À Laurence Ridge pushed me to my limits while Kevin and Ethel seemed to be skipping from one rock to another like kids.  Always keep the rope taut, watch my hand grips, look around for the best foothold, breathe in altitude without fogging my sunglasses, disregard the cold and keep going were as many small but important tasks I had to make in little time.  Our 2-hour climb went almost perfectly, until I realized I had bumped my hand pretty hard earlier against a rock and my little finger still hurt quite a lot.  With no time to think more about it, we arrived at the Cosmiques shelter, put our crampons back on and started climbing back up the snowy slope to the main Aguille du Midi landing.  Breathe quicker, walk slower, never stop, don’t look down.  Again and again.  Until you reach the top.

A hot chocolate upon arrival and an ice-cream when back in Chamonix allowed us to regain our senses.  Our epic day still ended up with my having a broken little finger (nothing preventing me from going further, fortunately) and noticing that the weather conditions were deteriorating enough to have us reschedule our climb to the summit…

Have you tried ice-climbing before?  How did you like it?