Quitter les réseaux sociaux ?…

(scroll down for the english version – vean al pie de página para la versión en español)

La question me taraude de plus en plus. Les confinements à répétition, le télétravail, les heures enfermées à l’intérieur, l’esprit vagabondant toujours autant, mais les mains et les yeux rivés sur l’écran du téléphone portable ou de l’ordinateur, voire des 2 l’un après l’autre. Pourquoi ? Dans quel but ? Qu’est-ce que cela m’apporte finalement ?

Je me souviens de mes débuts sur Facebook, de mes premiers pas sur le blog (tellement maladroits, ceux-là) ; ces 2 médiums me permettaient plus rapidement de donner de mes nouvelles à la famille et aux ami.e.s resté.e.s en France pendant mes longs voyages à l’étranger – qui se sont transformés en exil en Amérique Latine pendant quelques années – ainsi que pour rester en contact avec toustes celleux rencontré.e.s en cours de route. Vous le savez pertinemment, vous en faites peut-être partie. Cependant, au fil du temps, je me suis perdue dans les méandres du premier et il me semble avoir peu à peu délaissé le second ; et enfin, même si j’ai commencé à me défaire de Facebook en découvrant Instagram, j’ai juste transféré mes heures d’attention de l’un à l’autre ; alors que, si je vous avoue franchement, je préfère largement écrire par ici.

Récemment, quelques personnes auxquelles je suis abonnée sur Instagram ont commencé à parler de leur nécessité de déconnexion, de temps pour elleux, de retourner dehors pour de vrai, de ne plus avoir à se comparer aux autres ni de dépendre de leur regard, de ne pas devoir quelque chose aux réseaux grâce à la visibilité qu’ils procurent – mais qu’ils peuvent tout aussi bien quitter selon les réglages du fameux algorithme. Certain.e.s ont pris la décision de tout quitter ; d’autres, de réduire drastiquement leurs abonnements ainsi que le temps passé devant leurs écrans en se focalisant vraiment sur les comptes qui leur apportent du bien-être, de l’inspiration et de la motivation, ou qui les laissent en paix, sans jugement. Cela a commencé à remuer un sacré paquet de questions chez moi aussi.

Et puis, il y a eu la vidéo de Partager c’est sympa.

C’est là que ça a fait tilt. Sérieusement. Comme quasiment tout le monde, je suis complètement accroc aux réseaux, aux nombres de vues ici ou là, aux réactions des gens, à leurs réponses, à leurs retours. Je me posais déjà la question par rapport au blog, mais j’y ai rajouté 2 des plus grands réseaux sociaux de la planète. Franchement, ce n’est pas pour m’aider à croire en ce que j’écris et ce que je propose.

Comme je suis plutôt du genre « action – réaction » (mais que là, tout quitter d’un coup, je sens que je n’y arriverais pas forcément), j’ai commencé à faire le tri et à me demander ce que je préférais vraiment faire. La réponse s’est vite imposée : je voudrais me recentrer sur le blog et passer effectivement moins de temps sur les 2 autres réseaux.

Étape 1 : réduire mes abonnements sur Instagram – comme Marie, j’ai réduit de moitié mes abonnements, pour essayer de n’en suivre plus que 100 maximum, afin de leur donner une meilleure attention. J’en suivais plein pour soutenir des projets, des personnes, me souvenir d’endroits insolites, de randonnées où aller me promener lorsque nous pourrons de nouveau bouger librement… Je sais qui et où il.elle.s sont maintenant ; je retournerai voir ce qui leur arrive à mon propre rythme. Reste à ne pas prendre mal le départ de MES abonné.e.s face à mon départ de leurs comptes ; certain.e.s ne restent en effet que pour une raison…

Étape 2 : reprendre de bonnes habitudes d’écriture par ici et de lecture des blogs de ces autres qui m’inspirent justement – comme Jeff qui a décidé de ne plus dépendre des algorithmes pour promouvoir ses photos et ses idées sur son magnifique blog, qui met bien mieux en valeur son travail.

Étape 3 : profiter d’un moment de déconnexion « forcée » lors de ma prochaine aventure sur les sentiers – qui approche à grand pas : c’est pour fin mai ! – pour réapprendre à vivre sans les réseaux.

Étape 4 : m’en sortir très bien ! 😉

Quant à les quitter pour de bon, peut-être n’en suis-je pas encore là, car je ne me voile pas la face non plus, c’est par là-bas que la visibilité existe plus fortement. Mais, qu’est-ce que je veux, en fait ? Je ne suis pas une influenceuse – et ne souhaite pas l’être -, ce blog n’a jamais eu ni la prétention ni la volonté d’être en haut de la page des moteurs de recherche ; je voulais simplement garder le contact et/ou le créer. J’espère que je saurai le maintenir tout en continuant d’y mettre de jolis contenus qui vous feront y revenir avec plaisir.

Merci d’être là.

Quelle est votre relation aux réseaux sociaux ? Comment la gérez-vous ? Qu’y changeriez-vous ?

[English]

The subject is more and more often on my mind. The many lockdowns we went through in France, remote working, hours spent inside, my mind wandering about as much as usual but my eyes and fingers repetedly on my computer or cell phone screens, sometimes one after another. Why ? What’s the use ? What am I really looking for ?

I remember my beginnings on Facebook, or my first steps on the blog (particularly clumsy, I must say) ; both media allowed me to send news to family and friends back home more easily while I was travelling away from France – travels that morphed into years of living in Latin America – as much as to stay in touch with those I met on the road. You perfectly know that, since you might be one of them. However, as the years went by, I have lost myself in the meanders of the former and I seem to have neglected the latter quite a bit ; eventually, as I gave slowly up Facebook when I encountered Instagram, I only transfered my focus and time from one to another ; when, if I must admit, I’d rather be writing here.

Lately, some people I follow on Instagram have mentioned their need for deconnection, time for themselves, going back outside for real, their wanting to stop comparing themselves to others looking for their approval or depending on their views, their wanting to stop owing to social media their visibility – which the infamous algorithm can take away in a blink, anyway. Some have decided to quit them all ; others, to drastically reduce their subscriptions and the time they spend in front of screens focusing only on accounts that bring them well-being, inspiration, motivation, or just let them be without being judgemental. It all started to shake things up in my mind too.

And then, there was this video by Partager c’est sympa (in French).

That’s when it clicked. Seriously. Like almost everybody else, I’m addicted to social media, to the numbers of views upon my posts, to people’s reactions to them, to their answers and feedback. I was already asking myself those questions about the blog, but then I added to it the worries on 2 of the biggest social platforms on the planet. Frankly, it doesn’t help me trust myself, what I write and what I propose.

Usually, I’m more of a « action brings reaction » kind of a person (but, I’m not sure I’d be able to quit them all at once), so I first started to sort things up and wonder what I really wanted to do. The answer came pretty obvious : I would like to refocus on the blog and spend much less time on the other 2 media.

Step 1 : reduce my subscriptions on Instagram – like Marie, I have downsized by half the list of the accounts I follow to try and reach a maximum of 100 (even less if possible), so I can offer them better attention. I used to follow accounts to encourage projects, people, remember out-of-the-ordinary places, trails where I would like to go to once we’re allowed out again freely… I know who and where they are now ; I’ll go and have a look at what they do at my own pace. Now I need to not take it personally when my OWN followers leave my account when I leave theirs ; some only stay for one reason…

Step 2 : take back previous habits of writing here more often and read more on other people’s inspiring blogs too – like Jeff who decided to stop depending on the algorithm to promote his stunning pictures and ideas directly on his blog, which sure enhances them in a more beautiful way.

Step 3 : take advantage of a « forced » deconnection time during my next big adventure on trail – it’s coming up soon, starting by the end of May ! – to remember how to live without social media.

Step 4 : be awesome at it ! 😉

Now, I may not be ready to quit them all together anyway, I don’t fool myself either since I perfectly know that visibility works that way. So, what do I really want ? I am not an influencer – I do not pretend nor want to be one – , this blog was not meant to be at the top of the list on your search engines ; I only want to maintain or create a contact. I sure hope I’ll be able to do that while adding interesting content that will make you want to come back for more a bit longer.

Thank you for being here and there.

What is your relationship to social media ? How do you manage it ? What would you change about it ?

[Español]

Ése es un tema que me preocupa mucho en este momento. Con los confinamientos repetidos que vivimos en Francia, el trabajo remoto, las horas pasadas encerrada en casa, el alma vagabundo como siempre pero los ojos y las manos pegados a las pantallas de la computadora o del celular, a veces uno tras otro. ¿ Porqué ? Cuál es el objetivo ? Qué me está dando, en realidad ?

Recuerdo mis inicios en Facebook, mis primeros pasos (muy torpes, de hecho) en el blog ; ambos medios me permitían dar noticias más fácilmente a mi familia y amigo.a.s en Francia cuando estaba de viaje al extranjero – viajes que se transformaron en años de exilio en Látino América – así como de quedarme en contacto con la gente que encontré en camino. Lo saben Uds. pertinadamente, puede que sean uno.a de ello.a.s. Sin embargo, a lo largo del tiempo, me perdí en los meandros del primero y parece que desatendí un poco el segundo ; al final, aunque deje de usar Facebook cuando descubrí Instagram, solamente transferí mis horas de atención de uno al otro. Cuando, la verdad, me gusta mucho más escribir por aquí.

Recién, algunas personas que sigo en Instagram empezaron a mencionar su necesidad de desconectar, de tener más tiempo para ello.a.s-mismo.a.s, de volver a salir de verdad, de querer dejar de compararse con los demás y depender de sus miradas, de dejar de depender de las redes sociales para la visibilidad que les da – a pesar de que el famoso algorítmo se lo puede quitar según el ajuste del día. Alguno.a.s decidieron quitarlo todo ; otro.a.s reducieron de manera drástica el número de sus subscripciones y el tiempo pasado frente a las pantallas, enfocándose mejor en cuentas que les da bien-estar, inspiración, motivación o simplemente les deja vivir, sin juzgar. También sacudó muchas cosas en mi mente.

Luego, ví el video de Partager c’est sympa (en francés).

Ahí me dí cuenta. Enserio. Como casi todo el mundo, soy completamente adicta a las redes sociales, a cuantas vistas hacen mis publicaciones, la reacción de la gente frente a ellas, sus respuestas, sus comentarios. Ya me estaba preocupando por el blog, pero agregué la inquietud desde 2 de las redes sociales más grandes del mundo. Honestamente, no me ayuda para auto-estima y lo que puedo escribir y proponer por aquí.

Como soy de esa gente que puede reaccionar rápido y de manera extrema (pero ahora, no creo poder quitarlo todo de una y ya), empeze a selecionar y preguntarme lo que realmente quiero. La respuesta vino de inmediato : quiero reenfocarme en el blog y pasar menos tiempo en las otras 2 redes.

Paso 1 : reducir mis subscripciones en Instagram – como Marie, solamente me quedo con la mitad de las subscripciones que solía seguir, para tener no más de 100 (o menos si es posible), y darles mi mejor atención. Seguía muchos para apoyar proyectos, gente, recordar lugares fuera de lo ordinario, senderos en donde me encantaría irme a penas podemos pasear más libremente… Ya sé quienes son y dónde están ; volveré a leer sobre ello.a.s cuando lo quiera yo, a mi propio ritmo. Solamente me falta no tomarmelo mal cuando se van también MIS seguidores cuando me quito de sus cuentas ; alguno.a.s se quedan por un solo motivo…

Paso 2 : volver a tomar buenos hábitos de escritura por aquí y leer más los blogs de la gente que me inspira – como Jeff, que tomó la decisión de dejar de depender del algorítmo para promover sus imágenes e ideas tan bellas en su magnífico blog, en donde se ven mucho mejor.

Paso 3 : aprovechar de un momento de deconexión « forzada » durante mi próxima aventura en los senderos – es para pronto, ¡ empiezo al final de mayo ! – para reaprender a vivir sin redes sociales.

Paso 4 : ¡ vivirlo muy bien ! 😉

En cuanto en quitarlas de inmediato y por completo, tal vez no estoy totalmente lista, pero tampoco miro del otro lado porque sé que ahí está la visibilidad. Pero, ¿ qué quiero, en realidad ? No tengo mucha influencia – y tampoco la quiero – , el blog nunca tuvo la voluntad de ser primero en la lista de los motores de búsqueda ; sencillamente, quiero mantener o crear el contacto. Ojalá y sepa hacerlo mientras les propongo contenido interesante aquí que les dará ganas de volver una y otra vez.

Gracias por estar aquí y allá.

¿ Cuál es su relación con las redes sociales ? Cómo la manejan ? Qué cambiarían ?

11 commentaires sur “Quitter les réseaux sociaux ?…

  1. I just watched The Social Dilemma on Netflix and can recommend it. It made me want to stop everything, all screens, and hey I’m not even on Facebook or Insta!! Whenever I feel like I’m too addicted to something, I delete the app and remove the automatic sign in. That makes it harder to access and it works coz I’m lazy. (Of course I always have notifications off as well)…. good luck!

    1. You’re so right in not using the social media platforms ! I don’t use the automatic sign in and always cut notifications off, but still…

      Anyway : my cell phone just died. One less worry 😉 Suddenly much easier to quit them all ! ah !

      Thanks for the recomendation !

  2. Je lis ton article alors que je suis également en pleine phase de réflexion par rapport aux RS. Je me suis rendue compte, lors de précédents week-ends où je n’ai presque pas ouvert Instagram, que ça ne me manquait pas vraiment. Et je me demande réellement qu’est ce que cela m’apporte ? Donc je suis en plein questionnement. D’un côté, c’est un véritable aspirateur à temps, d’un autre côté, je fais de chouettes rencontres virtuelles et mine de rien, Instagram peut être une belle vitrine pour développer son activité. Le tout est de trouver le bon équilibre et c’est là toute la difficulté.
    Et puis, il y a le fait de se comparer aux autres ; vivre sa vie par procuration, c’est un piège dans lequel on peut vite tomber. S’en rendre compte est une première étape. La seconde est de fermer le téléphone et sortir pour vivre pleinement.
    Affaire à suivre 😉

    1. Tout à fait !
      Je n’ai jamais vraiment vécu tout ça par procuration, surtout beaucoup d’inspirations justement et d’idées de balades. Peut-être trop par contre.
      Figure-toi que mon téléphone m’a carrément lâchée hier ! Top pour quitter les réseaux (pas en douceur mais en une fois !), pas top pour tout ce qui est échanges téléphoniques / SMS ou whatsapp mais bref…
      je continue d’y réfléchir 😉
      Bonne réflexion à toi aussi !

  3. Last fall I ditched FB except for an occasional quick drop-in to comment on a family post. It was such a joy!! I was on Instagram for a very short while but gave it up almost instantly (pun intended) because a) it sounded like they could use photos with asking and b) it just took up too much time. That was before getting rid of FB. I love blogging and following blogs but I follow a number of people who post multiple times a day and I can’t and don’t want to keep up with that. When I visit a post, I almost always comment, which takes time, and I’d rather have that sort of relationship than just liking a bunch of posts. I still sometimes feel overwhelmed a bit but I keep at it because I really enjoy it and the relationships. Since we moved to Arizona, I’ve met two bloggers and have several more I might meet soon. That’s lots of fun as well.

    Let’s face it–life happens and we should take the time to embrace it. Social media can be fun but we have to be in control of it and not the other way around. That can be hard, but it’s worth it. Keep up the good work, Juls. 🙂

    janet

    1. Thanks, Janet ! It’s always so useful and great to read your feedback ; it seems like you’ve tried it all before the idea ever crosses my mind 😉
      I’m a little too hooked into Instagram nowadays but as I see my let-down relationship with FB, there might be a way, some day, when I might let it go too…
      Or try and use it more sporadically anyway, so it remains a showroom for what’s truly happening on the blog.

      Happy to know you’ve met and are about to meet fellow bloggers ! It hasn’t happened to me in a while but it sure was a lot of fun each time it did !
      Enjoy the encounters !
      Take care !

  4. I’d love to reduce time on social media for sure. But I am addicted to it as well! I do like to share things…holding people are inspired to DO. I also am looking forward to writing more on the blog. Not much to write about yet, but it’s coming! Yeah!!!!

    1. Sometimes I wonder whether I do stuff so as to have something to write about or the other way around… Always happy when there’s « suddenly » something super neat I want to share.
      Let’s see what comes next !
      Stay in touch, I’ll always be happy to read you, you know that ! xoxox

  5. Oui, je te comprends très bien ! Moi aussi je ressens ce besoin de revenir à l’essentiel et ma présence que les réseaux sociaux est devenue plus rare . Je préfère respirer l’air frais, observer longuement les oiseaux et les écureuils du jardin plutôt que de fixer les écrans !

Parlons-en!

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