(scroll down for the english version – vean al pie de página para la versión en español)
Découverte culturelle du moment: le Musée du Parfum ou Musée du Parfum de Fragonard, 9 Rue Scribe 75009 Paris. Il est ouvert tous les jours, de 9h à 18h (sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 17h) et propose des visites gratuites en français ou en anglais à horaires réguliers. Situé dans un bel hôtel particulier de style Napoléon III, il fut construit en 1860 par l’architecte Lesoufaché, un des élèves de Garnier, célèbre pour avoir construit l’opéra du même nom situé en face du musée.
En plus d’être un endroit très joli et regorgeant d’histoire, le musée permet une plongée directe dans la fabrication artisanale des parfums, de ses origines à nos jours.
Petites anecdotes entendues ce jour-là:
* on utilise 3 variétés d’iris pour faire de l’essence d’iris. Comme il faut 3 ans pour l’extraire, c’est une des plus chères au monde puisqu’elle atteint les 100.000€/l. Ce sont ces beaux pétales séchés sur la 7ème photo de la galerie.
* au Moyen-Âge, il était déconseillé de prendre des bains par superstition: l’eau chaude dilatait les pores de la peau par lesquels diable ou maladies pouvaient prendre possession de nos corps. C’est ainsi qu’on a créé les parfums que l’on utilisait dans des flacons au poignet ou à la ceinture. C’est aussi à ce moment-là qu’est née notre fameuse réputation de ne pas nous laver!
* en 1774, notre bon roi Louis XIV n’aurait pris que 5 bains!
* sous Louis XV, on crée les brûle-parfums et les pots pourris. Mais c’est Marie-Antoinette qui nous réconcilie avec le bonheur de prendre des bains, puisqu’elle-même en prenait plusieurs par jour. Elle fit également en sorte que les parfums aux essences animales soient abandonnés.
* dans les petits coffrets que vous pouvez voir sur la 10ème photo de la galerie, les jeunes dames de la cour gardaient des faux grains de beauté (appelés « mouches ») et s’en paraient pour leurs soirées de gala. Attention au sens caché de ceux-ci selon leur emplacement: sur la joue gauche = femme mariée, sur la joue droite = femme célibataire, sur la poitrine = d’humeur assassine, sur le menton = discrète, sur le front = majestueuse…
* les flacons à vinaigrette ou à sels (9ème photo) servaient à réveiller les jeunes dames évanouies à cause de leurs corsets trop serrés. Ils étaient en général cachés dans leurs décolletés ou sous leurs jupons. Quand elles appréciaient un jeune homme et cherchaient ses faveurs, elles faisaient semblant de s’évanouir pour qu’il ait à chercher le flacon! 😉 Les coquines!
* au XXème siècle, le flacon sert désormais de support publicitaire des parfumeurs. Il se modernise et devient design.
* petit conseil beauté: garder son flacon de parfum dans un endroit sec et frais pour que la fragrance garde toute sa puissance. Vaporiser le parfum 3 fois sur le poignet, tamponner (sans frotter!) sur l’autre poignet et sur les autres points de pulsation (derrière les oreilles, dans le décolleté, au creux des coudes et derrière les genoux si vous portez une jupe).
Cette petite balade et plongée dans l’Histoire m’ont ravie.
Quel est votre parfum préféré?
[English]
Cultural discovery of the moment: the Perfume Museum, or Fragonard Perfume Museum, 9 Rue Scribe 75009 Paris. It is open every day from 9 a.m. to 6 p.m. (except on Sundays and holidays from 9 a.m. to 5 p.m.) and proposes guided tours in French or English at various times throughout the day. Located in a cute hôtel particulier of Napoléon III style, it was built in 1860 by the architect Lesoufaché, former student of Garnier’s, famous for having built the Opera house situated right across from the museum.
Besides its beauty and famous history, the museum displays its knowledge of artisanal perfume production, from its origins to today.
Little anecdotes we heard that day:
* they need 3 varieties of iris to produce its essence. Since it takes 3 years to extract it, it’s the most expensive one on the market, as it can reach up to 100.00€ (≈ U$ 111.424)/l. You can see some of its dry petals in the jar on the 7th photo of the gallery.
* in the Middle-Ages, superstition had it that you should not take a bath; the hot water dilating the skin pores, the devil or all kinds of illnesses could enter your body. Thus the invention of perfumes, which we carried in little flasks around the wrist or on a belt. Thus too our reputation of not washing ourselves!
* in 1774, it is said that our good king Louis XIV only bathed 5 times!
* under Louis XV reign, perfume vaporizers and potpourri are invented. But it’s thanks to Marie-Antoinette that we find pleasure in taking baths again, since she too would take many a day. She also prohibited that animal essences be used in making perfumes.
* in the little jewelry boxes you can see on the 10th picture of the gallery, ladies of the court would keep fake moles (called a « fly ») and don them as a formal attire for evening galas. Beware of their secret codes, depending on where they were placed, they meant something different: on the left cheek = married woman, on the right cheek = single woman, on the breast = in a murder mood, on the chin = discreet, on the forehead = majestic…
* the vinaigrette or salts flasks on the 9th photo of the gallery were used to help the fainted ladies to come to; their girdle preventing them from breathing easily. They used to hid the flask in their cleavage or under their skirts. When they fancied a lord at court, they would faint on purpose to have him look for the flask! 😉 Little minx!
* in the XX century, perfumers now use their flasks as commercial media. They become very fashionable and design.
* some beauty advice: keep your perfume flask in a dry and fresh environment in order to keep the fragrance strong. Vaporize 3 times on your wrist, dab (don’t rub!) upon other wrist and other spots where your heart beats can be felt (behind your ears, in your cleavage, in the deep of your elbow and behind your knees if you’re wearing a skirt).
This little escape in time and history were fascinating.
What’s your favorite fragrance?
[Español]
Descubrimiento cultural del momento: el Museo del Perfume, también llamado el Museo del Perfume Fragonard, 9 Rue Scribe 75009 Paris. Está abierto todos los días de las 9 a.m. a las 6 p.m. (excepto los domingos y feriados de las 9 a.m. a las 5 p.m.) y propone visitas guiadas en francés o en inglés a horarios regulares. Ubicado en un hermoso hotel particular de estilo Napoléon III, fue construido en 1860 por el architecto Lesoufaché, uno de los antiguos estudiantes de Garnier, famoso por haber construido el Opera del mismo nombre ubicado frente al museo.
Además de ser un lugar hermoso y lleno de historia, el museo les permite descubrir la fabricación artesanal de los perfumes, desde sus origenes hasta ahora.
Pequeñas anecdotas que escuchamos ése día:
* se usa 3 tipos de iris para hacer esencia de iris. Como se necesitan 3 años para extraerla, es una de las más caras del mundo porque puede llegar a costar 100.000€/litro. Son esos petalos lindos en la vajira de cristal de la foto 7 de la galería.
* durante la Edad Media, se desaconsejaba de tomar baños, por superstición: el agua caliente expande los poros de la piel por donde podían entrar el diablo o las enfermedades. Por eso crearon los perfumes que se llevaban en frascos al puño o a la cintura. También en este momento se escuchó que ¡los franceses nunca se bañan!
* en 1774, ¡dicen que nuestro buen rei Louis XIV solo se bañó 5 veces!
* bajo Louis XV, inventan los quemadores de perfume y los saquitos de olores. Pero es gracias a Marie-Antoinette que nos reconciliamos con la alegría de tomar baños. Ella misma tomaba varios al día. También hizo que los perfumes no contengan esencias animales más.
* en los pequeños frascos que ven en la foto 10 de la galería, las mujeres jovenes del corte guardaban falsos lunares (también llamados « moscas ») y se adornaban con ellos para sus noches de gala. Cuidado con el sentido escondido de ellos según el lugar donde se lo ponían: en la mejilla izquierda = mujer casada, en la mejilla derecha = mujer soltera, en el pecho = de humor asesina, sobre el mentón = discreta, sobre la frente = majestuosa…
* los frascos a vinagreta o sales que ven en la foto 9 de la galería servían a reanimar a las mujeres jovenes que se desmayaban por estar demasiado apretadas en su corsé. En general, se escondían en su escote o bajo las faldas. Cuando les agradaba un hombre del corte, fingían desmayarse para que ¡tenga que buscar el frasco! 😉 Atrevidas!
* en el siglo 20, los perfumistas se sirven del frasco como medio de publiciad. Se vuelve más moderno y con mejor diseño.
* el consejo de belleza: mantengan su frasco de perfume en un lugar seco y fresco para que guarde toda su fuerza y olor. Rociar el puño 3 veces con perfume, pasarlo a toques (¡no froten!) sobre el otro puño y otros puntos de pulsación (detrás las orejas, en el escote, en el hueco del codo y detrás las rodillas si se visten con una falda).
Me encantó este pequeño paseo de vuleta en el pasado.
¿Cuál es su perfume preferido?
Que ça sent bon ;-)! Merci pour ces 10 petites minutes de raffinement, j’en avais besoin!
Hihihi avec plaisir! 😉
Une très intéressante visite…des histoires originales, de magnifiques flacons, des senteurs à découvrir dans le…(je ne me souviens pas du terme, « orchestre »? avec tous ces mini flacons pour composer « la musique » !!) .
Oui je crois que ça s’appelle comme ça…. un orchestre à senteurs!
I don’t know if you remember that John’s dad was a perfumer by trade and a chemical engineer by education. He had a small shop in Manhattan for several years before he went away to fight in WWII. He continued making perfumes as a hobby after his return and I have many of his antique perfume bottles in a display case John’s mom gave me. The family story is that he had something to do with the awful taste and smell of the original Listerine mouth wash. He wrote a short story (fiction) about a man who travels around the world to visit most of the places one would get the perfume oils from. It is very interesting
I didn’t remember that at all! Thanks for telling me the story again.
Have you read or seen « The Perfume »?
I have not so I will have to look for it!
😉
Five baths in one year? Bet he was a peach to be near. 😉
I don’t like anything too flowery or strong. I like a citrusy scent. Something clean and fresh.
I bet too! what a treat of a king, really!
I don’t use perfumes anymore, thanks to the essential oils I put in my home-made creams, I already feel like there’s enough fragrance around me 😀
Very interesting. Thanks, Juls
My pleasure! it was fun to discover!
🙂
How fun and interesting! I heard that Napoleon wrote to Josephine to tell her he was returning and requested « Don’t bathe. » He must have preferred her own scent! I love flowery star jasmine and gardenia, and earthy lotus and sandalwood. But I haven’t bought a perfume, body spray or cologne for at least 10 years – its a luxury I just don’t think to budget for. I do get the occasional gift fragrance, though.
I didn’t know that about Napoleon! ha!
I like jasmine too but like you don’t buy perfumes anymore. The essential oils I use for my daily body cream is so delicious to smell that it’s now all I need! 😀
My daughter buys me lavender oil and lavender oil lotion – very relaxing!
Joli texte, sans parler des photos qui sont superbes.
Hihihi merci!
Have you seen the movie Perfume?
Read the book and saw the movie. Impressive illustration! 😉
A perfume museum, but how long do the fragrances last for in the bottle?
If you keep the bottle away from warmth and light, it should last you a few months. 😊