Mongolia – the one who broke down in the middle of nowhere

(scoll down for the english version – vean al pie de página para la versión en español)

Photo credits : unless stated otherwise, © Julie Klene.

– Celui à qui on faisait le coup de la panne au milieu de nulle part –

Depuis la Chine, on survole la Mongolie et on se prend à rêver…  Les steppes, la vie traditionnelle en ger (la yurt, comme nous l’appelons en Occident) et en meilleure harmonie avec la nature, les chevaux sauvages, le Désert de Gobi, une langue et une culture qui titillent toujours ma curiosité.

À Oulan-Bator, Begz et sa famille (Couchsurfing!  je vous jure!  Ça marche aussi en Mongolie!) nous accueillirent naturellement, nous ouvrant les yeux et le cœur sur leur pays.  Ils avaient décidé il y a quelques années de revenir vivre en ger, dans le « ger district » de la capitale et de renouer avec un mode de vie plus traditionnel.  En accueillant via Couchsurfing, ils ont également eu l’opportunité de rencontrer de nombreuses personnes qui les ont aidé à améliorer leur maison.

sunset on Begz’s family’s ger in Ulaan-Bataar

Nous avons partagé nombre jeux avec les enfants, appris encore quelques mots de mongole, et découvert les conseils des précédents voyageurs passés dans leur vie.

Visiter la Mongolie fin Octobre/début Novembre n’est pas forcément la bonne période : c’est le début de l’hiver, qui souvent s’annonce rude, peu de touristes sont encore visibles dans les rues mais surtout avec qui partager une sortie pour diviser les coûts d’essence (qui est extrêmement chère ici) et de guide; la balade à cheval de plusieurs jours dont vous rêviez doit être annulée si l’on ne veut pas qu’elle coûte la vie aux chevaux pendant l’hiver (en usant les forces dont ils auront besoin pour passer ces rudes mois); les possibilités de sorties sont minces.

L’avantage de vivre avec Begz et sa famille est que nous avons pris le temps de les connaître et de partager leur vie.  Et puis, nous nous somme promenées.  D’abord jusqu’à Zunmod pour aller randonner autour de l’un des 4 Monts Sacrés.  Puis à Kharkhorin où nous avons visité un temple au 108 stuppas et sommes parties à la recherche des Chutes Glacées de la Vallée d’Okhron : hébergées en ger par une famille de la ville, emmenées par un guide de leur connaissance qui, au bout de quelques kilomètres, nous fait le coup de la panne…  Quand vous êtes à des kilomètres de tout habitant, c’est un peu flippant…  Malgré les paysages fantastiques qui nous entourent, la voiture qui défaille au passage un peu trop fort d’un torrent gelé n’est pas pour nous mettre de bonne humeur; mais la rencontre fortuite d’autres Mongols installés dans la plaine, qui nous offrent le gîte, le thé (traditionnellement salé!) et un coup de main en attendant l’arrivée du fils du guide avec une autre voiture près de 2 heures plus tard, sous un soleil radieux et un immense ciel bleu, nous ont permis de relativiser l’expérience.  Et l’arrivée devant les fameuses Chutes Glacées de récompenser même un court instant cette escapade.  C’est surtout le retour effectué de nuit, sans panneau de signalisation, sans lumière, sur les chemins de terre des steppes arides et glacées, conduites par ce jeune venu à notre rescousse qui nous a le plus surprises.

Sacred Mountain in Zunmod
108 stuppas temple in Kharkhorin
endless steppes near Kharkhorin
our rescuers in the middle of nowhere on our break-down day
Frozen Falls in Okhron Valley

L’aventure suivante nous a emmenées en train jusque Sainshand, au milieu du Désert de Gobi, point de départ pour aller visiter un des Centres d’Énergies du Monde, Shambala.  Un moment mystique lors duquel des règles sont à appliquer : faire sonner le gong pour annoncer son arrivée (même s’il n’y a personne sur les lieux); écrire une mauvaise pensée et brûler le papier sur le monticule réservé à cet effet; faire un vœu pour le monde et le déposer avec les autres sur l’autre monticule de pierres; aller jusqu’à la stuppa où est inscrite une chanson, tourner autour en pensant aux être chers que l’on souhaite protéger, y laisser sa pierre blanche; faire don de riz et de lait; se déchausser et se coucher sur le tas de pierres au milieu du centre et sentir les ondes bienveillantes de Mère la Terre entrer en nous.  Repartir le cœur léger et le corps remplis de chaleur tellurique.

in Shambala
wild camels, Gobi Desert

Enfin, pour terminer le séjour en beauté : de nouveaux moments en famille avec Begz, une dédicace du traducteur mongole du « Petit Prince » de notre cher Antoine de St-Exupéry (offert aux enfants et à nous-mêmes pour agrandir notre collection de ce chef-d’œuvre dans toutes les langues du monde!) avant de partir quelques jours dans le Parc National de Terelj, profiter de la neige, d’une petite balade à cheval et d’une photo en costume traditionnel.

Terelj Nat. Park
traditional costume, Terelj Nat. Park
detail of a ger

Des souvenirs plein la tête, des envies de prochains voyages dans ce pays pour le voir sous le soleil estival et participer aux nombreux festivals proposés, nous avons repris notre envol vers Beijing puis Londres.

[English]

– The one who broke down in the middle of nowhere –

When you fly out of China over Mongolia, you can only dream…  The endless steppes, the traditional way of life in a ger (what we call yurt in Europe) and in harmony with Nature, wild horses, Gobi Desert, the language and the culture still instigate my curiosity.

In Ulaan-Bataar, Begz and his family (Couchsurfing!  I swear, it also works in Mongolia!) hosted us and opened our hearts and eyes to their country’s ways. A few years back, they decided to come back and live in the « ger district » of the capital and come back to more traditional ways of life.  While hosting through Couchsurfing, they met different knowledgeable people who helped them improve their home.

We played a lot with the kids, learned a few words in mongolian and read other backpackers’ advice who lived with the family at some point in their lives.

Disovering Mongolia in late October/early November might not be the best moment : it’s the beginning of winter, which usually is a harsh one, few tourists are still around giving you less hope to split the cost of an outdoor activity when the prices of gaz are so high it’s best to share as well as the knowledge of a guide; the few-day-horseback-riding adventure you dreamed of has to be cancelled so as not to kill the horses using up the strength they will need to spend the winter; options are meager.

Still, the bright side of living with Begz and his family was to learn their way, cook and play with them.  And we went on errands.  First, to Zunmod, so we could hike one of the 4 Sacred Mountains.  Then to Kharkhorin where we visited a temple surrounded by 108 stuppas before we went looking for the Frozen Falls of Okhron Valley : hosted by another family in a ger there, taken on a day-trip by a local guide they recommended us, who, after a few miles, broke down in the middle of nowhere…  It can be a bit freaky…  In spite of the breath-taking landscapes, being stuck so far away from any living soul after a bad frozen-river crossing  is not to make you feel good; but the lucky encounter with a nomad family resting in the open valley, who open their home for us, share their tea (traditionnally salted!) and help us get in touch with our guide’s son so he could come over with another car, helps us go by the ticking of the clock under a big blue sky and shinning sun.  And arriving in front of the Frozen Falls is such a sight that it takes away the hardship.  What left us speechless was the way back, when that young men who had come to our rescue drove back on the dusty trails in the endless steppes, with no lights but the stars, no road signs and still crossing the frozen rivers.

The next adventure took us by train to Sainshand, in the middle of Gobi Desert, gateway to one of the World Energy Centers, Shambala.  A mystical moment during which a few rules are to be followed : ring the gong to announce your coming (even if noone is on the site); write down a bad thought and burn it on the rock pile purposefully erected; make a wish for the world and leave it with the others on the other rock pile; walk to the stuppa where a song is carved, turn around it while thinking about your loved ones to protect them and leave a white stone there; give rice and milk; take your shoes off and lie down on the rock bed in the middle of the place so you can fill up with telluric energy from Mother Earth.  Go home light-hearted and your body strengthened.

Lastly, so we can end this chapter on another beautiful note : a book signing by the mongolian translator of « The Little Prince » by our dear Antoine de St-Exupéry (which we then offered to the kids and ourselves to expand our yet growing collection of prints of this favourite of ours in all languages of the world!).  Then we spent a few days in Terelj National Park, in the snow, horseback-riding a bit and took a picture of the traditional costume.

Memories in our hearts, desires to come back in summer to enjoy the country and its festivals when it’s more appropriate, we took off again back towards Beijing and London.

[Español]

– Él que viajaba con un auto rota –

Desde China, vuela el avión encima de Mongolia y soñamos…  Les estepas mongoles, la vida tradicional en ger (lo que llamamos yurt en Europa), cerca de la naturaleza, los caballos salvajes, el Desierto de Gobi, el idioma y la cultura que siguen intriguandome.

En Ulan-Batar, Begz y su familia nos hospedaron (!Couchsurfing, les digo!  También funciona en Mongolia!) y nos abrieron los ojos y los corazones sobre su manera de vivir. Hace unos años, decidieron que querían vivir en el distrito de las gers en la capital, y volver a un modo de vida más tradicional.  Los huespedes que vivieron con ellos gracias a Couchsurfing les ayudaron a mejorar su hogar.

Aprendimos palabras de mongol, jugamos con los niños y leímos los consejos de los otros viajeros que también fueron hospedados en la ger de Begz.

Uno podría pensar que descubrir Mongolia al final de Octubre/inicio de Noviembre no es el mejor momento : es el inicio del invierno, que muchas veces es bien duro, pocos turistas se quedan para compartir los gastos de una salida (la gazolina y el guía siendo caros); la cabalgata de unos días de que soñaba debe ser cancelada por temor de que se murieran los caballos durante el invierno si usan sus fuerzas antes; las oportunidades de salidas son pocas.

Sin embargo, la ventaja de vivir con Begz y su familia es que tomamos tiempo de conocerlos y de compartir su vida.  Además fuimos a ver unos lugares.  Primero, en Zunmod, para caminar los senderos de uno de las 4 Montañas Sagradas.  Luego, en Kharkhorin, visitamos un templo rodeado de 108 stuppas y buscamos las Cataratas Heladas en la Vallee de Okhron : hospedadas por una familia de la ciudad en su ger, nos fuimos de paseo un día con el guía que nos recomendaron, quien después de unos kilómetros, rompe el auto…  Cuando esten lejos de todo, puede ser algo espantoso…  A pesar de los paísajes hermosos alrededores, el fallecimiento del auto mientras cruzamos un río helado no fue para ponernos de buena onda; pero encontrar por casualidad a una familia nómada instalada en la valle, quien nos ofrecío el té (¡tradicionalmente salado!) y nos ayudó a ponernos en contacto con el hijo del guía para que venga a nuestro socorro, nos permitío pasar 2 horas de mejor humor, bajo el sol y el ciel azul.  Además, la vista que tuvimos al frente de las Cataratas Heladas ¡valío todo!  Lo que más fue asombroso era el camino de vuelta con el hijo del guía, de noche sobre los senderos de polvo en medio de las estepas infinitas, sin señal, sin luz otra que la de las estrellas, cruzando los ríos helados sin problema.

La aventura siguiente nos trajó en tren hasta Sainshand, en el Desierto de Gobi, punto de salida para ir a visitar uno de los Centros Mundiales de Energía, Shambala.  Un momento místico durante cual se debe seguir unas reglas : tocar la campaña para anunciar su llegada (aunque no hay nadie en el sitio); escribir un pensamiento malo sobre un pedazo de papel y quemarlo en la pila de rocas prevista para eso; desear algo bueno para el mundo y dejarlo con los otros en la otra pila de rocas; irse hasta la stuppa en la cual una canción esta escrita, darle la vuelta unas veces con sus seres queridos en la mente para protegerlos y dejar una piedra blanca; donar arroz y leche; quitarse los zapatos y acostarse en la cama de roca en el centro de lugar y llenarse de las energías teluricas de nuestra Madre Tierra.  Irse con el corazón ligero y el cuerpo revitalizado.

Por fin, para terminar nuestra estancia con un toque de belleza : nos dedicó la versión mongola del « Principito » de nuestro querido Antoine de St-Exupéry, el traductor mongol (luego, lo regalamos a los niños y a nosotras mismas para ¡agregarlo a nuestra colección de nuestro libro favorito en todos los idiomas del mundo!); fuimos también unos días en el Parque Nacional de Terelj, en la nieve, hacer una pequeña cabalgata y vestirnos del traje tradicional.

Con muchos recuerdos en la cabeza y las ganas de volver durante el verano para disfrutar más y participar en los festivales, regresamos a Beijing y luego a Londres.

2 commentaires sur “Mongolia – the one who broke down in the middle of nowhere

  1. I went to Mongolia at the same time of year…and it was magical. It was a combination of the particular time in my life and the experience of being somewhere so different from anything I’d experienced before – Mongolia had a big impact on me – more than any other place I’ve travelled.

    1. It definitely is a place with a special something… I’d love to go back in the summer and see it under different colors; it had the same impact on many travellers… you chose the right word : magical! completely!
      Thanks for stopping by again and for following!
      Cheers for your own travels!

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